C'est le dernier album du second quintet de Miles Davis enregistré en 1968 (publié en 1969) ; dans ce quintet, Wayne Shorter a remplacé Coltrane ou Georges Coleman du premier quintette.
Apparaissent aussi les pianistes (classique et mais surtout électrique) Herbie Hancock et Chick Corea. C'est ainsi qu'on peut deviner une amorce de l'évolution du style de Miles Davis en introduisant de plus en plus d'instruments électriques qui aboutira en 1969 à "In a silent way" puis "Bitches brew".
La contrebasse est assurée par Dave Holland ou Ron Carter.
Tony Williams est très présent à la batterie.
L'album est constitué de 5 morceaux et finit par les deux très longs "filles de Kilimanjaro " et "mademoiselle Mabry" (dédié à la future épouse de Miles Davis)
Si les trois premiers sont encore dans le mode classique du Miles Davis justement du second quintette, c'est dans les deux derniers qu'on voit la plus grande évolution.
Dans "Filles de Kilimandjaro", la trompette entame un long dialogue avec le piano électrique.
Dans "Mademoiselle Mabry", après une longue introduction entre piano et contrebasse arbitrée par la batterie, apparait la trompette lumineuse mais timide et apaisée. Ensuite, classiquement, le saxo reprend la mélodie.
Ce sont ces deux longs morceaux de l'album qui laissent plus de place à l'improvisation que je préfère.