Critique de Film School par bisca
Comme 97 % des jeunes groupes blancs américains actuels, Film School se refait un vieux film, en noir et blanc : la new-wave anglaise. Mais là, c'est normal : on n'est pas vraiment ici aux...
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le 27 mars 2022
On n'arrête pas de le répéter les années 80 sont à la mode, sur tous les fronts, sous toutes les coutures. Et Film School d'apparaître comme un énième élève post-punk, un nouveau new waveux à guitares. Sauf après écoutes et écoutes répétées (effet secondaire plus que probable), on a envie de sortir le groupe du lot, de le mettre en haut de la pile et de préserver Film School de toutes les attaques prévisibles dont il fera l'objet. Evidemment il y a du Joy Division, du Cure, du Echo and The Bunnymen là dedans. Comme pour tout le monde…Mais Film School évite le plus souvent le plagiat et même la redite, faisant entrer à l'intérieur de ses influences majeures des éléments issus d'autres chapelles musicales. Le talent fait que tout se fond à merveille…Parti comme chez Interpol, He's deep deep lake aborde petit à petit des rivages de plus en plus psychés. Derrière, la ronde new wave, déjà irrésistible, 11:11 est aussi une formidable montée noise. Quant à Sick of the shame, il finit par s'évaporer dans des volutes shoegazing, terminant de prouver que, sur la longueur de ses morceaux, Film School est un groupe insaisissable. Et puis, comme The National avait qui ils ont partagé l'affiche, Film School parvient à injecter dans ses morceaux juste ce qu'il faut de souffle, pour élever les cœurs sans craindre la grandiloquence (On and On). On pensait avoir affaire à un cas d'école. On écoute, on se ravise et on modifie : avec les Californiens de Film School, on a affaire à un cas de Grandes écoles.
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Créée
le 18 août 2015
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