Il ne fait pas vraiment gai chez A Band of Buriers :, avec sa voix de croque-mort (très mise en avant dans le mixage), James P Honey emmène son groupe dans une folk à la noirceur, lugubre. Passant du chant au rap sur Long Dead ou Stuffing a chest, il rend même sa musique extatique et semble vouloir vous jeter un sort. Derrière les mélodies décharnées – proche d’un Leonard Cohen, il y a pourtant de la vie dans le sous-bois : choeurs féminins diaphanes, violon et violoncelle, qui, ont du vague à l’âme, guitare acoustique et ukulélé cristallins, la beauté est à chercher dans une flaque de boue. Et le mysticisme dans un minimalisme boisé et une musique de chambre bringuebalante et macabre. Finalement, A Band of Buriers, drôles d’anglais dandys des marais, sont à placer, entre Matt Elliott et And Also The Trees version acoustique. Fascinant.