L'industrie culturelle japonaise est apparemment fort cruelle. n onnait les exigences délirante de la diaboiqe Shueshia vis à vis de ses mangakas, allant jusqu'à détruire la santé de ses dessinateurs . Il en va de m^me pour la musique. Lorsqu'un modeste groupe indé signe avec une major (ici Sony), il reçoit des chaines, certes dorées, mais fort encombrantes. Les voila obligé de produire à la chaine morceaux sur morceaux, afin d’apporter joie et bonheur à tout les otakus du globe, et surtout moult moula à l'éditeur. Dans es conditions, produire un projet cohérent est compliqué. Bref, la galette offerte par Co Shu Nie ressemble plus à une compilation de morceaux divers et variés qu'à un album possédant une direction artistique murement réfléchie.


Et ce d'autant plus que le batteur a malheureusement quitté le groupe. Dans l'impossibilité d'en trouver un nouveaux qui puisse intégrer la complexité des morceaux du répertoire, les membres restants ont du improviser avec des boites à rythmes.

Conséquence, l'album est formé de single sorti quelques temps avant (Red Strand, Undress me, Sakura Burst, Give it Back), de vielles chansons opportunément ressortie du placard (Maze, Deep Summer Snow), de piano-voix-cordes (Miracle, Seishun never ends), et de morceaux un peu plus "expérimentaux" (Bed Chute, Fujl, All Because of Flowers ). Une liste éclectique donc. Et dieu sait que éclectisme convient à des musiciens se référant autant à Bjork qu'à Robert Glasper, en passant par les canons du J-Rock. Car, oui Co Shu Nie a prouvé qu'ils pouvaient passer sans problèmes d'un genre à l'autre, du math rock à l'ambient en passant par le jazz.


Néanmoins, sur cet album, il y a un petit problème: les morceaux ne fonctionnent pas ensemble. Car, oui, individuellement chaque chanson se tient. Le groupe délaisse quelque peu la complexité qui faisait leur signature, pour se concentrer sur la "texture" du son. Cependant, il y a t'il besoin de changer de signature rythmique à chaque mesure lorsque la voix de Miku, tantôt sexy, tantôt émouvante, tantôt rageuse atteint sans peine les sommets à chaque chanson? Lorsque le son est à ce point luxuriant, fourmillant de détails que l’auditeur découvrira au fil de ses écoutes? Mais, s'il ne peut que reconnaitre la maitrise des différents genres abordés, il se voit également désarçonné par les changements brutaux d'ambiance. On passe de la techno bien bourrine à une atmosphère éthérée, en passant par le passage J-Rock énervée, sans que cela n'aie pas la moindre cohérence. Impossible dès lors de se plonger véritablement dans les 3/4 d'heures proposées. On préférera, en fonction de l'humeur du jour, choisir un morceau par ci par là, ce qui est fort dommage lorsque l'on sait que le groupe a pu livrer des projets logiques, s'écoutant d'une traite par le passé, et ce malgré la diversité des forces en présence (PURE pour ne citer que lui).

Un regret de plus: la basse est quelque peu en retrait par rapport aux opus précédents. Dommage lorsque l'on connait l'animal qu'est Shunsuke Matsumoto (https://www.youtube.com/shorts/5ksSOU6dQG4).




SallyC
8
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le 2 févr. 2024

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SallyC

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