Everyone in Kiss is replaceable. My ego will tell you that I am not, but that's not so.

Si l’album solo de Paul Stanley était très classique musicalement parlant, voire même beaucoup trop selon moi, il n’est pas trop foulé. Celui de Gene Simmons est à la fois très différent et un peu bordélique. Mais au moins il tente quelque chose de plus ou moins éloigné de KISS. Même si certaines sonorités rappellent parfois ce que le groupe fera ensemble sur l’album suivant, qui est Dynasty. Alors que certains s’attendraient à un son bien lourd et bien couillu comme il faut, normal c’est le Démon du groupe à ce que je sache. Mais au contraire, on se retrouve plutôt avec des mélanges de sonorités Soul, Disco, parfois même funky et même du Disney (je ne plaisante même pas au sujet de cette dernière).
Tout comme son frère d’arme, Gene aura fait appel à tout un tas de guests pour lui prêter main forte. Comme c’est le sieur Simmons qui joue la majorité des guitares, il se voit remplacer par Neil Jason, bassiste studio pour des inconnus tels que Michael Jackson, John Lennon, Cyndi Lauper, Paul Simon (c’est ma mère qui le confond toujours avec Gene justement…oui je sais faut pas chercher), ou même encore Paul McCartney (c’est un peu con il est déjà bassiste lui). On retrouve aussi Allan Schwartzberg à la batterie, qui aidera un peu KISS sur The Elder mais qui a aussi joué pour Alice Cooper ainsi que John Lennon (à nouveau). Sans parler de Joe Perry le guitariste d’Aerosmith et même Rick Nielsen de Cheap Trick. Et pour faire les chœurs ici et là, on peut entendre Bob Seger, Cher (qui a été avec Simmons), Donna Summer (qui a aussi été avec Simmons), Michael Des Barres (Murdoc dans MacGyver) et entre autres mais surtout Katey Sagal (encore choriste à l’époque mais future Peggy Bundy de la série Mariée Deux Enfants). Quand je disais que c’était un peu le bordel, je ne racontais pas des conneries !

Mais qu’est-ce que bordel de merde ?! C’est ce qui me passe par la tête en écoutant l’intro de Radioactive. Entre rires maléfiques, violons dissonants et chants dans une langue potentiellement d’origine asiatique ? Mais une fois la chanson réellement commencée, c’était bien plus gentillet. On dirait essentiellement quelque chose qui aurait pu sortir soit sur Dynasty soit sur Unmasked, c’est certainement dû à son côté très groovy et assez dansant. Même si c’est pas ce qu’on attendrait du Démon de KISS, ça reste franchement sympa.
L’intro de Burning Up With Fever me fait marrer à chaque fois. Après avoir compté jusqu’à quatre, Gene s’extasie devant une guitare qui sonne faux, lovely. Le groove est toujours aussi présent mais cette fois on a un peu plus un côté Rock tout de même. Ce début d’album commence très bien.
See You Tonite vient calmer le jeu avec sa faute d’orthographe voulue et très courante. Oui parce qu’écrire Tonite comme ça c’est cool et Rock’n’Roll. La chanson est vraiment toute mignonne et toute gentillette. Ce n’est pas le style qui convient le mieux à Simmons mais à nouveau il faut avouer que ça passe très bien. Par contre ça ressemble peut-être un peu trop à Hard Luck Woman qui était présente sur Rock and Roll Over. Tant pis, j’aime bien quand même !
Tunnel of Love est…assez étrange. Beaucoup de basse et beaucoup de chœurs font de cette chanson quelque chose de véritablement accrocheur. Moi aussi je sais faire des rimes !
Bon par contre il faut bien l’avouer que True Confessions est plutôt chiante. Au bout d’un moment tous ces chœurs ça devient beaucoup trop et même la mélodie, le tout ne fonctionne vraiment pas avec moi.
Living Sin est une énième chanson de cul, un sujet qu’affectionne tout particulièrement Gene. Il se serait tapé toutes les groupies possibles et il en gardait même une collection de photos. Il brûlera cette dernière le jour de son mariage avec Shannon Tweed, avec qui il avait une relation depuis 28 ans. Et si je préfère parler de sa vie privée, c’est tout simplement parce que cette chanson est nulle à chier, encore pire que la précédente !
Always Near You/Nowhere to Hide est à nouveau un titre assez étrange. En fait ça pourrait être facilement une chanson sur l’un des albums de KISS mais je crois que Paul Stanley l’aurait chantée dans ce cas de figure. J’apprécie beaucoup le dernier tiers avec les nombreux chœurs, qui sont définitivement beaucoup présents sur son album.
Man of 1000 Faces est un hommage sympathique à l’excellent acteur Lon Chaney, qui aura entre autres jouer le Fantôme de l’Opéra (pour ne citer que le plus célèbre de ses rôles). Je me souviens avoir lu que cette chanson était un étrange mélange entre God of Thunder et les Beatles. Et…oui ! C’est un peu ça. Je pense que le côté Beatles vient surtout de l’omniprésence des violions et autres instruments à cordes classiques. Enfin tout ça pour dire que c’est plutôt cool.
Mr. Make Believe garde un côté Beatles comme la chanson précédente. Et d’ailleurs tout comme la précédente, ça fonctionne très bien. Que dire de plus ?
See You in Your Dreams est une reprise de…KISS ? Et oui, la chanson était déjà présente sur Rock and Roll Over mais Gene n’était pas satisfait de cette version. Du coup il a décidé de rajouter des chœurs, encore. Mais surtout il a alourdi le tout, la batterie semble bien plus présente dans cette nouvelle version. J’aimais bien l’originale mais là c’est encore mieux, je comprend son choix d’avoir voulu la réenregistrer.
Et on conclue sur When You Wish Upon a Star ?! Qu’est-ce que bordel de merde ?! Oui c’est assez étrange d’entendre un Démon chanter une chanson tirée de Pinocchio de Disney. Mais il y a une raison à ça. Il adorait les dessins-animés du studio aux grandes oreilles quand il était encore gamin. Et même s’il ne parlait pas très bien anglais à l’époque, cette chanson en particulier l’a marqué. Mais du coup sa version a un côté assez effrayant vu son personnage, même s’il la chante tout gentiment.

Bref je ne sais trop quoi dire avec ce premier album solo de Gene Simmons, premier car il en fera un autre des années plus tard (en 2004). Il aura réussi le pari de sortir quelque chose de confusionnant (et oui ce mot existe, pour une fois que je n’invente pas des mots). Il m’est franchement difficile d’en juger sa qualité, il y a de bonnes chansons et des moins bonnes, ça c’est sûr. Mais au moins il aura tenté quelque chose et ne s’est pas simplement retranché dans ses habitudes habituellement habituelles. Enfin bon je l’apprécie surtout beaucoup plus que l’album de Paul Stanley qui est inintéressant à mon avis.