Cet album de The Postal Service s'ouvre sur 2 certitudes. 1°) Sub Pop est en train de se trouver une seconde jeunesse. 2°)On ne saurait minimiser l'influence que Notwist a et aura sur tous ses contemporains. A l'instar des allemands, Ben Gibbard et Jimmy Tamborello arrivent à trouver le parfait équilibre entre un traitement électronique ancré dans son époque et une pop universelle. A l'écoute de ce "give up", on ressent un plaisir similaire au moment de la découverte de Prefab Sprout dans les années 80 ou à celle de "Rumours" de Fleetwood Mac dans les années 70. Des mélodies imparables, des titres que l'on fredonne le sourire aux lèvres. Le titre d'ouverture The district sleeps alone tonight est en cela exemplaire : un accord plaqué qui se prolonge , des programmations distillées au compte gouttes, des cordes dans le lointain, deux voix féminine et masculine qui se mélangent harmonieusement, une rythmique qui s'accélère, s'accélère, des guitares qui carillonnent...le tout en 5 minutes pour un des morceaux les plus réjouissants qui soit. Et ce n'est pas fini, "Give up" regorge de ses petites pépites de pop synthétique entre insouciance et profondeur . Et quand, le duo brouille un peu les pistes, mettant un brin de tristesse dans toute cette allégresse, cela donne This place is a prison, un titre digne ni plus ni moins du Pick up the Phone de Notwist. Difficile d’imaginer comment cet album évoluera avec le temps _ on ne se lassera pas du fond mais quid de la forme ? _ mais en attendant "Give up" est une bénédiction. Qu'est-ce que vous attendez pour succomber ?