Perle noire
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Van Der Graaf Generator est réputé pour être un groupe irrégulier où l'excellent (voire le génial) cotoie le moyen voire le médiocre (plus rarement heureusement) ; disons que leur discographie n'est pas linéaire.
Avec « Godbluff » on est sur un album de (très) bon niveau mais toutefois selon moi derrière leur chef d'oeuvre absolu « Pawn Hearts ».
Il s'agit du cinquième album de VDGG, album enregistré après une séparation de trois ans (peut-être nécessaire pour digérer Pawn Hearts) ; la formation n'a d'ailleurs pas bougé et les ingrédients du groupe sont toujours présents : la voix si singulière de Pete Hamill et ce son si particulier piano/claviers/orgue mélangé à la flute ou au saxo, son et arrangements musicaux qui avait été particulièrement à la hauteur sur « Pawn hearts ».
On a ici quatre titres d'environ 10 minutes chacun de de qualité sensiblement égale, compact.
Avec « The undercover man » qui ouvre « Godbluff » on est dans la continuité de « Pawn hearts » mais en moins fou, en plus structuré ; toutefois on retrouve y certains intonations (c'est le petit reproche il y a trop de passages qu'on a l'impression d'avoir déjà entendu sur l'album précédent).
Toujours ces breaks, ses changements de rythme et d'ambiance, du rock progressif destructuré (avec quelques touches de free jazz par moments).
Donc globalement on retrouve les caractéristiques musicales du groupe mais les passages planants et atmosphériques sont un peu moins nombreux qu'à l'accoutumée, la musique s'est un peu durcie, la voix est un degré plus furieuse et menaçante. On ressent une tension omniprésente.
C'est du rock progressif mais on est loin des passages bucoliques ou champêtres qu'on trouve sur certains albums de Genesis ou Yes. Ici on s'éloigne du rock progressif classique comme savait aussi le faire King Crimson sur certains disques.
« Godbluff » est un grand album, sans doute la dernière grande œuvre de Van Der Graaf Generator, groupe qu'on doit objectivement placé au même niveau que King Crimson, Genesis ou Yes si on veut évoquer les ténors du genre.
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Créée
le 22 juin 2019
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