L’artwork de Goes West sent bon les années 60 mais musicalement, point de psychédélisme c’est plutôt un nouveau road trip guitaristique que nous propose William Tyler après le délicieux Modern Country de 2016. Entièrement dédié à une six cordes qui apparaît ici dans ses plus simples appareils, Tyler confirme son énorme potentiel de compositeur classique, ne prenant même pas la peine d’y poser quelque voix que ce soit. Goes West se déguste comme une bonne vieille virée en Buick sur une route 66 ensablée, fenêtre ouverte, avec la panoplie de rigueur : chapeau, Ray Ban et cigare, le bras tapotant sur la portière de la voiture.