Le ukulélé est dans l’air du temps. Je ne parle même pas de Herman Düne racontant ces petites histoires drolatiques armées de ce seul petit instrument mais de Julien Doré jouant de son regard de biche et faisant de cette « mini-guitare » son arme de séduction massive. On n’avait pas vu autant de charme depuis Marilyn. Thomas Fersen a donc l’idée sympathique (on peut lui rendre grâce de ne pas avoir subi l’influence de Doré) de sortir un best of ré-orchestré par deux ukulélé (plus flute et mandoline). Bonne idée me direz-vous pour consentir à l’obligation du best of tout en proposant autre chose. Effectivement.
Sauf que retranscrites sous les bons auspices de ce minimalisme instrumental, la musique des chansons de Fersen apparaissent souvent pour ce qu’elles sont : comme un seul pauvre accompagnement tout dévoué au texte. Pour un bon les papillons, combien d’autres titres ont la richesse harmonique d’une comptine pour enfants ou une chanson paillarde. Les textes sont toujours bien vus mais pour ceux qui aiment la musique c’est un peu Waterloo morne plaine. En plus, cela dure 70' interminables. Bref, on a l’impression que Fersen s’est un peu tiré une balle dans le pied. Sauf pour les fans hardcore qui vont se dire qu’il est trop sympa Fersen. Ce qui est le cas d’ailleurs. Mais bon…