On va voir dans cette critique tout ce qu'il manque à cet album :
-De la dynamique, mais là la faute est à la prod toute ronde et pas du tout agressive, qui enlève toute la violence possible (le riff de Vorel insupportable, déjà pas très original, mais alors tout mou ça ne sert à rien), et qui rend le tout pataud et poussif.
-De la variété : le son est identique sur tous les morceaux, ok c'est du post machin chose, mais la formule montée climax montée gros climax elle ne marche que si tout est parfaitement écrit, mais là tout sent le réchauffé.
-DES CLIMAX DIGNES DE CE NOM. On avait le fabuleux When the Mountain Comes to Muhammad, ou le génial 1777 sur les albums précédents, mais là rien, l'album s'écrase, n'est jamais aérien, jamais léger, jamais gracieux.
Au niveau de ce qu'il y'a :
-Quelques bon morceaux quand même (Mota, Afrika).
-Une batterie toujours au top.
-Des jolis arpèges des fois (Asa, Overboard)
Et pour ce qu'il y'a et qu'on aurait aimé qu'il n'y ait pas :
-Cet ersatz de metal présent tout au long de l'album surtout dans Calla, horrible avec ses ryhtmiques poussives et beaucoup trop lourdes. Ok Russian Circles à toujours fait des gros riffs sales, mais c'était toujours le truc mal fait, ou pas bien fini. Ben là ils ont développé cette partie à outrance, pour donner un truc qui ressemble vaguement à un croisement entre Pelican et God is an Astronaut (la violence et les arpèges de la beauté en somme).
Bref, extrêmement déçu par cet album, moi qui avait adoré les précédents, tout n'est pas à jeter, mais heureusement que c'est RC, sinon le truc ne serait jamais sorti de la masse.