Tout est calme au début. Des plans fixes. La campagne, pas un bruit. Le calme. Une voiture arrive. Une fille. Un accident. Générique.
Justine est choupie comme tout, elle sort du lycée toute gentille et toute végétarienne, comme toute sa famille. L'école vétérinaire où elle entre n'est pas aussi gentille par contre. Bizutage dès le premier soir, une sœur qu'elle croyait rejoindre qui en fait la rejette, des dégustations d'organes d'animaux crus, de l'alcool, une bande son nocturne un peu trop forte. Elle commence à se perdre dans cette école et à accepter cette ambiance.
L'ambiance d'ailleurs, oppressante, malsaine en permanence, mention excellent aux scènes dans la boîte de nuit de l'école, enfin réalistes, on ressent l'étroitesse des lieux, les regards complètement perdus des élèves totalement défoncés, la chaleur des corps qui bougent. Ce sont ces scènes qui vont découper l'histoire, à chaque soirée survient sa peine le lendemain, ce qui va indéniablement changer notre héroïne en être à moitié animal, féroce, et la rapprocher de sa sœur qui est elle aussi passée par là. Elle va donc emprunter le même chemin qu'elle vers la débauche et l'idée d'une certaine liberté formatée par ses pulsions.
La mise en scène est réaliste, dure parfois, jamais dans la surcharge, comme on pourrait avoir l'habitude de la voir dans les films gore sur NRJ12 à 1h du matin, là on reste dans un cadre vrai, on s'imagine presque faire partie de cette école, sans jamais avoir décidé d'y entrer. On ne sait pas par quel côté aborder les personnages, tellement changeants au cours d'une scène à l'autre, il y a un côté instinctif chez les élèves qui soutient ce côté sauvage.
En clair une grosse claque, tant visuelle qu'émotionnelle. Top.