Habits & Contradictions par matic
Entre ScHoolboy Q et ses fans le rendez-vous semble être pris, comme l’année dernière à la même époque c’est lors du mois de janvier que l’artiste du label indépendant Top Dawg Entertainment a décidé de nous sortir son nouveau projet ‘Habits & Contradictions’. Un album qui ne s’éloigne pas trop de ce qu’il nous avait déjà montrer avec son ‘Setbacks’, je retrouve les mêmes qualités et les mêmes petits défauts. Pour les qualités pas de surprise il faut regarder (ou plutôt écouter) son flow accrocheur qui reste un atout majeur dans les caractéristiques de ce MC, un flow modulable qu’il maîtrise à la perfection en y rajoutant des nuances de voix qui complètent le tout parfaitement. Son univers un peu déjanté largement influencé par la prise de drogues en tout genre est très large, il peut passer de titres agressifs comme l’horrifique ‘Raymond 1969’ ou le très Odd Futurien ‘Oxy Music’ à des morceaux beaucoup plus relaxants comme par exemple ce ‘Grooveline Pt. 1’ avec Dom Kennedy et Curren$y ainsi que l’interlude ‘How We Feeling’.
Une hétérogénéité qui nous permet de sauter d’excellents titres comme ‘Sacrilegious’ et ce sublime ‘Blessed’ avec Kendrick Lamar à d’autres beaucoup moins marquants, ‘Sex Drive’ et ‘Sexting’ pour ne citer qu’eux. Il y en a pour tous les goûts quittes à perdre un peu l’auditeur au fils des écoutes, on est loin de l’unité générale d’un projet de Kendrick Lamar par exemple (la comparaison est inévitable)… On retrouve les 2 derniers membres du Black Hippy en featuring sur des collaborations bien différents mais très représentatif de leur délire respectif, Jay Rock sur le sombre ‘2 Raw’ et Ab-Soul sur le morceau ‘Druggys With Hoes Again’ dirigé par cette basse entraînante (suite du ‘Druggys With Hoes’ présent sur son projet précédent). On continue dans les collaborations et impossible de ne pas citer le banger ‘Hands On The Wheel’ avec A$AP Rocky, dur de faire plus efficace dans le genre. Au final cet album est rempli de bons morceaux, je n’ai pas encore cité les ‘There He Go’, ‘Gangsta In Designer (No Concept)’ et autre ‘Nightmare On Figg St.’ (largement inspiré par le hit ‘Niggas In Paris’), je regrette juste un peu le manque de cohésion globale mais quand on décide d’appeler un projet ‘Habits & Contradictions’ ce n’est pas forcément ce qui était recherché.