Parmi les retours inopinés sur le devant de la scène de groupes cultes des années 80 , voici Trisomie 21. Le groupe des frères Lomprez reviennent après 7 ans d'absence avec un bon album d'electrop pop/cold wave. Plus grand public que pour ses opus précédents, Trisomie 21 a troqué ses envies expérimentales pour une musique à la fois plus classe, plus soigné (les cordes sur le tube de l'album : The Touch of any flame) et plus calibré. On aurait pu imaginer que les outils actuels donnent envie de pousser plus loin l'expérience atmosphérique de Plays the picture, ou de relever un défi plus électro-indus-bruitiste or c'est tout le contraire. On pourra reprocher au groupe de sortir cet album avec 10 ans de retard : Depeche mode avait offert en leur temps songs and faith and devotion et Ultra auxquels Happy mystery child peut faire penser (avec la présence de guitares conjointement aux claviers). Mais le chant n'a jamais aussi bien assuré et toutes les chansons tiennent sacrément la route : on se prend donc à vibrer pour l'intense Midnight of my life (et son côté Cure prononcé). Trisomie 21 aurait pu nous épargner quelques programmations moins recommandables comme sur No search for us (avec des sons empruntés à Underworld et Shamen). Mais bon, ne boudons pas ce plaisir un peu anachronique.