Trop de pompage des lénifiants et prétentieux Dandy Warhols, trop monotone, trop soporifique dans l'ensemble, et surtout trop de titres où la guitare est souillée par l'utilisation abusive d'un effet de mauvais goût (phaser, flanger ou chorus).
Des chansons qui auraient pu être bonnes, comme Sungaze ou Mind Daze en sont tout bonnement inécoutables.
L'usage immodéré de cette vilaine altération du son fut le plaisir coupable d'un bon nombre de guitaristes de tous bords dans les années 80 et 90, décennies marquées par le règne cruel de l'Inésthétique : vêtements, automobiles, coupes de cheveux... et sons de guitare.
On ne fait guère mieux depuis, d'ailleurs les fringues et les coiffures ridicules des années 90 redeviennent à la mode chez les hipsters de Brooklyn. Indigence culturelle de l'époque... vivement la fin du monde... mais ne nous égarons pas.
Hormis ces chansons gâchées donc, on en trouve qui même sans ça n'auraient été que moyennes (That's Allright), voire mauvaises (Travelin' Man...quelle purge!), un interlude instrumental chiant et inutile (Dream Repetition) - comme si le disque n'était pas déjà assez vague et éthéré! - une bonne chanson qui introduit ingénieusement l'album (Midnight Moon) et une très bonne : Mexican Weeding, qui sauve Hazed Dream et rachète tous ses péché, hallelujah.
Donc un disque assez mou, très mou, peu ou prou de variations de tempo d'une chanson à l'autre, peu de bonnes chansons (ou peu de chansons tout court...) un très mauvais choix dans l'esthétique du son... mais une petite perle vraiment chouette qui n'a malheureusement pas été publiée en format 7 pouces.
Cet album est un excellent remède contre l'insomnie.