Je ne vais pas faire celle qui m’y connait en musique, parce que c’est faux. J’en écoute beaucoup, mais je ne suis pas très éclectique et je n’ai absolument pas l’oreille musicale. Tout ce que je sais c’est que je vibre ou que je m’ennuie. Ma note varie sur la simple idée qu’un album m’a plu complètement, partiellement ou très moyennement (grosso modo). C’est bien ma non-connaissance de la musique qui fait que je n’écris jamais de critique d’album. Si aujourd’hui je me risque à celle-ci c’est parce que par contre, s’il y a bien une chose que je connais bien, c’est la discographie de Tegan and Sara. Mais encore une fois, sur la simple idée que globalement c’est une musique qui me parle.
Pour les habitués de Tegan and Sara, Heartthrop en décontenancera plus d’un, c’est certains. Pourtant le titre Closer, sortie sur la toile en avant-première, annonçait quelque peu la couleur : Tegan and Sara s’engagent plus profondément dans un style qu’elles avaient commencé à aborder dans leur album précédent, Sainthood. Ce dernier avait viré vers des sons plus pop mais toujours emprunt de titres saccadés, simples et des passages répétitifs, mais si significatif de ce qu’elles font depuis toujours.
Dans ce nouvel album, la guitare est moins brut et plus lisse, les voix de Tegan and Sara se font moins échos. On y retrouve toujours leur pate, mais tellement plus subtilement. Il y a toujours cette douce mélancolie, notamment dans I Was A Fool, qui peut sembler assez conventionnel mais qui est pourtant magnifié par la voix si particulière des deux chanteuses. On retrouve aussi leur esprit dans des titres comme I’m Not Your Hero ou encore How Come You Don’t Want Me. Mais clairement on est plus dans la musique de leur début de carrière, la dernière chanson de l’album (Shock To Your System) en est un bon exemple.
Je ne pense pas que ça soit leur meilleur album. A force d’écoute j’en trouve toujours un peu plus de qualité, mais je dois avouer que l’ensemble est peut-être un peu trop lisse. C’est surtout les voix si particulière de Tegan and Sara, couplé, qui font la force de ce groupe et ici, j’ai trouvé que ça n’était pas assez accentué, pas assez mis en valeur.