Sum 41 fait partie de mes groupes préférés car contrairement à la majorité des groupes qui se sont révélés avec un son Pop-Punk, ils ont à la fois su se renouveler au fil des années, développer une patte du côté de la composition et de l'écriture et pour couronner le tout n'ont jamais sorti de mauvais disque.
Malheureusement pour moi, Deryck Whibley a considéré qu'il en avait fait le tour et le groupe va s'arrêter suite à la tournée qui accompagne cet album. Le concept en lui-même est de faire le tour de ce que le groupe sait faire de mieux, à savoir du Pop-Punk d'un côté et du Metal de l'autre. Comme Deryck Whibley le précise lui-même, ce n'est pas tout à fait du Metal mais plutôt la face un peu plus énervée de Sum 41. Ils ont toujours su injecter des riffs aux influences Thrash et Heavy évidentes dans leur discographie et sont très crédibles de ce côté-là.
Ça s'annonçait super et finalement c'est un album en deux parties distinctes avec une transition entre les deux genres très réussies mais qui peine à trouver son ton. J'ai vraiment eu l'impression que la partie Pop-Punk a été concoctée en mode pilote automatique. Les structures sont très similaires, les tonalités aussi, franchement ça m'a un peu fait de la peine. Ça sonne bien mais trop de morceaux dans cette première moitié se ressemblent, ce qui fait que peu ressortent, même si Future Primitive, ça le fait.
Preparasi a Salire s'enchaîne parfaitement avec Rise Up (puisque la partie calme est présente dans les deux morceaux) et il y a une approche des chœurs assez inédite pour du Sum 41. Là je commence à me dire que finalement, le groupe a encore des choses à proposer. Le riff de Stranger in These Times est très lourd, Dave Baksh a enfin un peu d'espace pour soloter sur cette deuxième partie et j'aime beaucoup le côté théâtral de House of Liars. On a droit à une reprise très correcte de Paint It Black des Rolling Stones mais ce n'est pas aussi brillant que leur version de We Will Rock You de Queen jouée ces dernières années en Live. Quitte à intégrer une reprise dans leur dernier album, j'aurais trouvé ça plus logique que ce soit celle-là même si les fans la connaissaient déjà à travers les concerts.
Malgré les fulgurances de la partie consacrée à l'Enfer, ce dernier album n'est pas aussi percutant que les trois disques précédents du groupe qui avaient su remettre la formation canadienne sur le devant de la scène Rock à mes yeux après un Underclass Hero qui s'éparpillait un peu au goût de certains aficionados de la première heure. Au fil des réécoutes je pense que j'apprécierai évidemment davantage certains titres qui ne m'ont pas trop remué pour le moment, mais je trouve ça assez peu inspiré pour du Sum 41. C'est comme un best of de ce que le groupe sait faire, mais en moins bien.