La fin d’une époque
Cette couronne indienne métallique sur une plage de sable fin symbolise bien cet album best-of de circonstance : c’est un disque soigné, bien préparé mais qui amorce le crépuscule, la fin d’une...
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le 4 janv. 2021
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Cette couronne indienne métallique sur une plage de sable fin symbolise bien cet album best-of de circonstance : c’est un disque soigné, bien préparé mais qui amorce le crépuscule, la fin d’une époque. Les derniers des Mohicans.
Cette compilation aura un goût amer pour Jay Kay, le leader de Jamiroquai (ou son nom de scène, diront certains). Fâchés avec Sony, le chapelier fou et son groupe devront sortir un dernier album avant de partir : ce qui donnera ce High Times : Singles of 1992-2006. Un adieu contractuel et une carrière plus confidentielle à venir (le groupe restera toujours populaire en concert néanmoins : ils ont la capacité de produire un son live en apportant de subtiles améliorations ou variations de leurs chansons phares).
Cet album compile les meilleurs singles des albums de la période Sony (De Emergency On Planet Earth à Dynamite), soit la période faste du groupe britannique avant leur déclin (Automaton aura pour mérite de les faire revenir comme un groupe encore capable d’enregistrer des chansons catchy mais leur meilleur est derrière eux). Le CD comporte deux chansons inédites que sont Runaway (une pique à peine masquée envers Sony) et le sensuel Radio d’un genre funk-rock qui amorce le prochain album, Rock Dust Light Star.
Les hits sont tous là (Blow Your Mind, Space Cowboy, Cosmic Girl, Little L ou encore Deeper Underground) mais les fans regretteront certains absents comme Black Capricon Day ou You Give Me Something. On passe de l’acid-jazz grundge des débuts au nu-disco calfeutré de la fin de cette période avec le géant japonais.
Cette compil’ était accompagnée d’un DVD reprenant les clips de tous les singles du groupe à l’exception de Runaway curieusement (dont des musiques pas présentes dans l'album comme Stillness In Time ou Black Capricorn Day justement) et de quelques bonus comme un making-of du clip de Little L. Un must pour les fans de voir Jamiroquai - Jay Kay essentiellement - passant de vieilles fripes Adidas à des chemises chics et chapeaux de luxe au fil des années.
On redécouvre aussi comment certains clips étaient innovants et créatifs pour leur époque, ce qui a contribué à leur succès (Virtual Insanity, Space Cowboy, Little L, Supersonic).
Je ne suis pas objectif avec Jamiroquai car c’est le groupe qui a accompagné toute mon adolescence : ils furent le groupe qui me fit intéresser à d’autres styles de musiques comme le funk, le jazz-fusion ou même la dance. La note vaut pour l’ensemble du parcours Sony de Jay et de ses musiciens : musiciens éclipsés par le charisme de Jay Kay mais essentiels à la tenue du groupe (le regretté Toby Smith, Stuart Zender ou encore Derrick McKenzie pour ne citer qu’eux).
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le 4 janv. 2021
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