Vous allez rire mais le premier morceau de "Jackie Cane", Sometimes, ressemble au générique de Dallas ! Cela laisse présager quant à la suite des évènements. Le changement de nom, de Hoover à Hooverphonic, effectué il y a quelques années, était donc prémonitoire : les belges semblent avoir abandonné leurs aspirations les plus nobles comme celui de proposer un morceau aussi intrigant que Barabas. Trois albums plus tard, le trio met le paquet au niveau des arrangements (des cordes en veux-tu en voilà, le choeur de la Scala), mais au final, ce Jackie Cane est aussi lourd à digérer qu'une énorme patisserie viennoise. A l'instar de Goldfrapp, Hooverponic tente le recyclage d'une certaine pop période Swingin'London mais leurs vaines tentatives les rapprochent plus de Vaya Con Dios que de John Barry ! Hooverphonic ne fait encore illusion que le temps de Human Interest et Nirvana Blue et encore ! Il s'agit plus ici d'un savoir-faire acquis sur "The magnicifient tree" que de véritables trouvailles mélodiques. Le dernier morceau de l'album, The Kiss laisse imaginer quel sera le prochain album des belges : au mieux un tribute à Barbra Streisand, au pire une version vaguement électronique de Céline Dion !