Hours est le 21éme album de David Bowie. Il sort en 1999 après une période marquée par le son industriel et Drum'n Bass (albums Outside en 1996 puis Earthling en 1997, deux nouvelles collaborations avec Brian Eno). Ce nouvel album est plus pop et d'accès assez facile, bâti sur des mélodies inspirées et des textes plus réalistes et visiblement introspectifs. Hours ne compte aucune reprise.
Coté image, Bowie porte de nouveau les cheveux longs et non teints, mettant un terme au look de lutin malicieux aux cheveux roux exhibé durant ses années industrielles.
Coté musique, l'artiste quitte le domaine des expérimentations pour retrouver celui de la mélodie, revenant à une musique plus classique. En témoignent les excellentes balades que sont Thursday's child, Seven , Survive...Sur Something in the air, le vibrato de Bowie est presque douloureux, la chanson qui parle de la fin d'une relation amoureuse est vraiment touchante et superbement construite avec un magnifique solo de Reeves Gabrels pour le clôturer.
Lived with the best times
Left with the worst I've danced with you too long
Nothing left to save
Let's take what we can
I know you hold your head up high
We've raced for the last time
A place of no return....
Pas mal de morceaux donnent une impression d'introspection, ce que Bowie a toujours nié même si le clip de Thursday's child nous montre un Bowie au visage naturel et fatigué face à un miroir, comme s'il prenait dorénavant conscience du temps qui passe...
Where's the morning in my life?
Where's the sense in staying right?
Who said 'time is on my side'?
I've got ears and eyes and nothing in my life
But I'll survive your naked eyes
I'll survive...
L'album a été composé et produit en collaboration avec Reeves Gabreels, l'un de ses anciens collègues de Tin Machine.
Depuis Let's dance, Bowie signe là son meilleur disque à mon humble avis. En effet, je ne fais pas partie de ceux qui ont le plus apprécié la période Tin Machine, qui n'est rien d'autre qu'un naufrage, sa période industrielle pas davantage (Même si je préfère Outside à Earthling, Bowie vaut tellement mieux que le Drum'n Bass....).
Hours vient clore la période des années 1980-2000, la moins inspirée de la carrière d'un artiste en plein doute, Bowie se cherchant en empruntant des chemins artistiques sans cesse contradictoires depuis le début des années 80.
L'album sera le premier de l'histoire à être téléchargeable sur internet, à un prix exorbitant, 15 jours avant la sortie dans les bacs.
Hours
Thursday's child clip
Ma note: 7/10