La formation de Dave Bayley et ses potes d'Oxford reviennent avec un deuxième LP, deux ans après Zaba, et nous invite à entrer dans leur périple onirique et dansant.
Une grande diversité se dégage à bien des niveaux, tout en glaçant l'atmosphère planante et psychédélique, signature stylistique du groupe.
Les instruments utilisés varient d'un morceau à l'autre, tantôt empruntés à des sonorités électroniques tropicales, que ne renierait pas Bonobo (Youth) ; et tantôt inspirés par des expérimentations plus rock, qui ne déplairaient pas aux Black Keys (Poplar St).
De même, les choix d'utilisation de chants vocaux évoluent : la voix si reconnaissable de Bayley, suave et aiguë, nous a habitués à être davantage accompagnée. L'isolement vocal chronique est nouveau et sort de la monotonie immuable qui m'avait parfois dérangé dans leur premier disque, nous permettant de découvrir davantage un timbre plus grave, riche et séduisant (Pork Soda, Agnes).
Tout cela contribue a une grande hétérogénéité entre les morceaux, avec la forte impression que le style voire le groupe diffère. Malgré ces disparités, Glass Animal a réussi à en faire un tout cohérent. Au fil de la croisière musicale, nous continuerons toujours à nous mouvoir avec indolence, les yeux clos.
Plus aventureux, sûrement plus mûr, Glass Animal voit plus loin tout en gardant son identité.
8/10