There ain't no grown man that should be living in a memory
J'ai découvert par hasard les Growlers en festival et suis tout de suite tombé amoureux de leur son. Le groupe mélange un groove de surf rock californien avec un son un peu deep south, lourdement réverbéré, étouffé légèrement étouffant, slide guitar et tout le tremblement, orgue hammond en fond en prime. Ajouter pardessus la voix nasillarde et moqueuse de Brooks Nielsen et on obtient ce qu'ils appellent eux-mêmes du Beach Goth. Un peu comme si les Zombies étaient un groupe de rednecks de l'Alabama jouant dans une cabane en planches perdue dans les bayous... la production est délicieusement lo-fi et parfaitement apte à véhiculer ce coté un peu "faulknérien" de l'album.
On pourra reprocher une certaine uniformité à l'album, qui donne un peu tout sur le même ton, certes... mais il comporte aussi plusieurs classiques instantanés: Someday ouvre bal avec la classique d'un hymne surfesque enthousiaste; One Million Lovers et Pet Shop Eyes sont deux belles ballades mystérieuses, tandis que Living in a Memory et Burden of the captain augmentent le tempo pour faire péter les sentiments.
Une très belle découverte que je ne saurais trop chaudement recommander.
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