L'opportunité de me coltiner un nouvel album de Weezer si tôt après une bouse infâme comme « Raditude » ne m'enchantait guère, je dois bien le reconnaître, même avec une pochette aussi second degré et référentielle. Heureusement, je constate bien vite que le passage chez Epitaph semble avoir donné de nouveau envie à cet übergeek de Rivers Cuomo de refaire du rock, voir d'étudier son passé musical, comme en attestent quelques titres qui rappellent les débuts du groupe. Bon, « Hurley » n'est pas une révolution, et n'est pas l'album bleu des années 2010. Mais il compte tout de même quelques bons titres, comme « Where's My Sex », et d'autres qui tiennent la comparaison avec la période « Maladroit », et éclipsent totalement la dernière période du groupe, ce qui en soi est déjà appréciable. Une fois ceci dit, il faut bien vite avouer que tout ici a déjà été entendu, que le groupe se répète (se parodie ?), que l'humour n'excuse pas tout, et que, si on veut rester dans le domaine des séries télé, cet album, c'est plus le haïtien de Heroes que Hurley de Lost ; il a le don de provoquer une amnésie, un trou noir, de faire oublier son existence à autrui. Pas mauvais, juste oubliable.