Je poste cette "critique" à chaud. Cela fait tout juste quelques jours que j'écoute ce nouvel album de Poppy, ma découverte principale de 2020 jusqu'à présent, donc désolé si les lignes qui suivent sont trop fondées sur mon ressenti personnel.
Je n'avais aucune connaissance de cette artiste ni de son background, et je suis tombé la tête la première dans cet album, attiré en premier lieu par cette pochette à l'âme black metal hipsteresque.
C'est simple, ça tourne en boucle.
Je suis assez fan de ce metal édulcoré... ou de cette pop obscure ? Je ne sais pas trop.
Poppy prend les codes de la pop moderne et les renverse pour les transposer dans une sorte d'upside down musical (fans de Stranger Things vous me suivrez peut-être).
Les thèmes abordés sont tant abstraits et vagues que sombres et dérangeants. Les instrus sont tantôt édulcorées et dreamy, tantôt distordues et basses du front...
Poppy n'est pas la première artiste à utiliser cette bipolarité. Mais à l'inverse de Babymetal, elle a vraiment l'air d'être directement maitresse de son art (en tout cas depuis qu'elle a décidé de couper les ponts avec son "mentor" Titanic Sinclair). Et cette sincérité se démasque.
L'album n'est peut-être pas une ode à la créativité, mais il n'a pas peur de faire se confronter deux genres "ennemis", d'allier des horizons musicaux différents... et on en retient un univers déjanté, presque cauchemardesque, mais comportant un potentiel addictif indéniable.
PS : j'ai écrit ces quelques lignes en écoutant "I C U (Music To Read To)" de Poppy, et j'avais l'impression d'écouter du Tangerine Dream, c'était sympa.