Après un premier album à succès, le groupe formé par Alan Parsons et Eric Woolfson (et pensons un peu à Andrew Powell qui est derrière à faire les arrangements quand même), se lance dans la création d'un nouvel album, cette fois-ci basé sur "I robot" de Isaac Asimov. Celui-ci sortira un an après le premier et connaitra un succès égal au précédent sur le plan critique.
Globalement, on reste dans le même registre que "Tales of mystery and imagination", mais le son est un peu plus travaillé, ils tentent quand même d'aller voir divers horizons, d'explorer de nouvelles sonorités. C'est ce qu'on constate d'emblée à l'écoute du premier morceau, l'instrumental "I Robot" au son assez électronique (ben oui, les robots hein), un peu répétitif certes, mais pourtant pas chiant puisque le morceau est ponctué par ci par là de sons rendant le tout très agréable. On sent qu'on est en pleine période funk et disco avec "I wouldn't want to be like you" interprété par Lenny Zakatek et qui met bien la patate. Des morceaux comme "Some other time" et "Don't let it show" sont en revanche des ballades auxquelles les instruments symphoniques donnent toute leur ampleur. "Breakdown" s'impose également avec ses chœurs puissants et son coté un peu virulent, tandis que "The voice" développe un rythme tranquille auquel se joint un passage instrumental plus groovy. Par la suite, l'instrumental planant qu'est "The nucleus" sert parfaitement d'introduction à la ballade plus tranquille qu'est "Day after day". C'est alors qu'intervient l'ombre au tableau, "Total eclipse", un instrumental créant un sentiment gênant de fin du monde qui peut rebuter après l'écoute des morceaux précédents (c'est voulu, mais ça casse un peu les oreilles). Enfin "Genesis Ch. 1 V. 32" est un nouvel instrumental qui clôt parfaitement l'album grâce à une mélodie apaisante et à une guitare électrique ajoutant un peu de tonus à l'ensemble.
Notons que, de même que "Tales of mystery and imagination", il n'y a toujours pas de chanteur principal et il n'y en aura jamais jusqu'à la séparation du groupe. De nouveaux venus viennent interpréter les titres de cet album comme Zakatek, Dave Townsend ou Allan Clarke. Aucun des chanteurs ayant officié sur le premier n'est présent.
En définitif, un album d'aussi bonne qualité que le précédent, délivrant tout de même un résultat un peu plus accessible que le premier, tout en conservant ses racines. Il s'agit sans aucun doute de l'un des meilleurs du groupe.