Profitant d’un début de renommée et d’une enrichissante existence de 5 ans notamment passée en tournée en Europe, Russie et Japon, Maybeshewill se paie le luxe d’enregistrer le (faux) premier album de ses rêves avec de bons moyens dans un vrai studio (les deux précédents étaient « home-studio »). Dès lors, le risque de vouloir en mettre plein les oreilles est patent et les Anglais n’y échappent pas : avec son grand piano, sa symphonie de guitares et de cordes, leur post-rock métallisé a parfois l’emphase d’un Muse boursoufflé (excusez le pléonasme). Dommage car il y a de très bonnes choses dans I was here for a moment, then I was gone quand Maybeshewill se la joue un peu plus light. Dans ses meilleurs passages, les Anglais évoquent 65 Daysofstatic et même Explosions in the Sky.Vous me copierez 100 fois : « non, je ne rajouterai pas des cordes échevelées sur des guitares épiques et un piano romantique », « non, je ne rajouterai pas… »