C'est leur reprise de Get Lucky qui m'a poussée vers l'album de Daughter et si je dois remercier Daft Punk pour cette découverte, eh bien je le fais de bonne grâce.
"Word-in-the-ear intimate and mountain-range massive". En français ça donne "intime comme un mot (doux) à l'oreille et massif comme une chaîne de montagnes", passez moi la traduction. Voilà la phrase la plus juste que j'aie pu lire à propos de cet album. Je ne pourrais pas mieux parler des dix chansons que contient ce magnifique If You Leave, porté par la voix d'Elena Tonra et son écrin d'instrus indie-folk.
La mélancolie qui s'en dégage au premier abord est un leurre. Elle est là, elle est incroyablement belle, mais elle cache bien d'autres choses. If You Leave s'écoute et surtout, surtout, se réécoute...
Si ce n'était pas évident dès le départ, chaque chanson m’évoque maintenant des sentiments et des souvenirs différents. Que l'on s’intéresse aux paroles, à la voix, à la musique, il y a forcément quelque chose qui nous capte et qui devient obsédant, qui nous berce. Cette dualité c'est ce que j'aime par dessus-tout. L'album se dévoile intime et universel, subtil et gigantesque à la fois, tellement sincère que c’en est désarmant.
La froideur apparente se mue vite en atmosphère familière presque réconfortante au fil des écoutes. En y réfléchissant, j'ai parfois ce sentiment de revenir à la maison en écoutant une chanson de Daughter, c'est dire à quel point on peut se l'approprier, à quel point il me parle à moi (donc potentiellement à tout le monde, je ne suis pas si spéciale)
C'est une petite déclaration d'amour, qui est d'ailleurs ma toute première critique d'album. If You Leave en vaut la peine, vraiment. Je vous fais confiance pour l'écouter pleeeein de fois, mais méfiez-vous : Daughter vise juste et touche en plein coeur.