Le propre de l’âge d’or est souvent de paraître derrière nous, quelques décennies en arrière. On devine aisément que Wytch Hazel place celui-ci dans les 70s, assumant des influences Hard Rock évidentes. Evoluant, dira-t-on imparfaitement, entre Thin Lizzy, Ashbury et Pagan Altar, le quatuor propose avec II: Sojourn un second disque assez brillant. La production lumineuse, quasiment cristalline, s’est véritablement bonifiée comparément au premier album. Les riffs ne sont jamais criards mais toujours catchy, et les compositions, teintées parfois d’influences Folk, se mettent véritablement au service du chant de Colin Hendra, qui porte quasiment chacun des morceaux.
Au milieu de tout un revival nostalgique parfois un peu fade, Wytch Hazel est tel un rayon de soleil qui perce l’horizon. L’artwork du disque l’annonce d’emblée : comme ce cavalier, on part en évasion au travers de longues vallées inconnues, magnifiées par les plus beaux paysages de l’automne. Somme toute, il s’agirait de ne pas réduire le groupe à un condensé d’influences assez évidentes, tant il réussit avec brio à proposer des morceaux intelligents, intenses, autant que des bangers illuminés. Nostalgique comme plus guerrier, avec un storytelling spirituel assez évident (certains diront grossier), II: Sojourn fait véritablement partie de ces disques confortables, vers lesquels on revient pour se sentir bien, et en chanter les différents refrains.
Chronique écrite pour le webzine Horns Up