C'est comme un train dans la nuit
Un au revoir dans une gare
Un enfant perdu qui crie
Un chien tout seul dans un hangar
C'est une valise toute cabossée
Qui se dévoile après le coin
L’œil devine la maigre pensée
Du voyageur qui n'a plus rien
La violence et la passion
De tes mots déclamés tout hauts
Ravivent l'ancienne audition
Le sens perdu des pauvres idiots
Ça secoue un électrochoc
Apprends vraiment à vivre nu
Fous toi de tout tu es un roc
Montre-toi que tu as vécu
Mer de folie passionnelle
Crime de lèse Mot jesté
C’est comme une lueur irréelle
Comme un oiseau va s'envoler
Tu te maquilles avec entrain
Puis pars comme on se déshabille
Consumé telle une brindille
Enterré dans un souterrain
Non il n'y a plus rien depuis que tu t'es tu
Plus rien à dire à entendre plus rien à faire
Surtout pas oublier le bon qu'on a vécu
Rester maître de soi de sa maigre colère
Et du courage brillant que l'on n'a pas eu
Rater le coche ou sa vie la belle affaire
Les sirènes t’ont tiré mais tu n’as pas voulu
Tu as mordu avec délices dans leurs prières
Puis tu as hullulé avec les corrompus
Bien caché derrière le mur cette barrière
Maintenant il n’y a plus rien et c’est trop tard
Dix mille années misérables d'un cafard noir
Regarder dans le miroir tomber les secondes
Sans bagage plus de voyage dans ce bas monde
Marcher et voir au loin un feu dans le brouillard
Comme une belle chanson dans un cauchemar
C’était bien il n’y a plus rien et c’est immonde
Prépare-toi à cette déprime vagabonde
Ferme les écoutilles fais taire les racontars
Il n’y a plus rien tu dois en boire le nectar