La bonne conduite et les attitudes bien comme il faut, très peu pour elle. Peaches mime des phallus sur scène, se bagarre avec les machos et cède ses culottes sur internet…pour des ventes de charité. Ce qui positionne bien le personnage : provoc’ mais engagée. Une furie féministe qui assure la pérennité de la démarche des Slits (en passant au concasseur l’image virginale des femmes). Cette attitude extrême ne doit pas pour autant occulter la musique. D’autant plus que Peaches, avec son troisième album, met les bouchées doubles. A croire qu’elle a mangé du lion. Peaches tape tout azimut et dans tous les styles. Seules sa radicalité et sa seule personnalité font cohérence : hip hop rageur, synthés basses à donf, électro-punk qui martèle ou rock rageurs. Qu’importe cela ressemble à du Peaches. Même quand elle joue les charmeuses de serpent (Downtown). Tour à tour, Peaches prend des allures de Luscious Jackson années 2000, d’Ellen Alien ou de Joan Jet (qui participe d’ailleurs à You love it) puissance 10, du Fisherspooner ou du Public Enemy sans bite (et sans horloge !). Peaches, en laminant tout sur son passage, fait œuvre de salut public.