Voilà un joli projet. Une jeune harpiste chantant d’une voix diaphane des textes d’Oscar Wilde, William Butler Yeats, Edgar Allan Poe, James Joyce et même de Shakespeare (pour le sonnet VII). La demoiselle s’appelle Laura Perrudin et elle est pourtant issue d’une formation on-ne peut-plus classique. La jeune femme arrive à insuffler une touche de créativité, plus personnelle, à des chansons, parfaitement interprétées, qui pourraient être des standards du jazz vocal. Il faut dire que sa harpe celtique chromatique ouvre de nombreuses possibilités harmoniques. Et puis, elle habille ces douces mélodies d’électronique et de percussions. On s’éloigne dès lors de Diana Krall et on se rapproche de la personnalité plus originale d’une Emilie Simon voire d’une Colleen. Un jazz vocal 2.0 en somme.