L'une des particularités de Miles Davis qui a fait de lui un musicien si respecté, c'est sa capacité à piger que dans la musique, le silence est aussi important que les notes jouées.
On retrouve cela dans In a Silent Way dans le sens où le trompettiste s'arrête parfois de jouer un moment avant de reprendre, pour laisser de la place aux autres musiciens.
C'est assez plaisant de le sentir en retrait pour mieux rebondir ensuite mais pouvoir profiter de jolies parties de clavier et d'un jeu de guitare assez nuancé à la guitare électrique.
Comme c'est souvent le cas pour les albums cultes de Jazz, il est bien accompagné avec notamment Wayne Shorter au saxophone et Herbie Hancock au clavier.
L'album a été pensé pour deux faces de vinyles, ce qui donne deux longs titres aux ambiances différentes puisque le deuxième est un peu plus pêchu.
Mon seul bémol est récurrent dans mon rapport au jazz, mais l'approche de la batterie assez binaire et essentiellement centrée sur le charleston me déconcerte toujours autant. C'est très bien joué et enregistré mais mon oreille n'est pas encore très habituée à cet univers-là et cette façon d'appréhender l'instrument.