chronique écrite en 2001
Le rock anglais a encore de beau jour devant lui. C'est ce qu'on peut se dire à l'écoute de cet Ovni musical, issu d'un tout jeune groupe d'Oxford. Sorti en catimini en Angleterre, ce court album débarque chez nous via l'activisme rock des responsables Gibert. Un peu de pub…mais pour la bonne cause. Car « Indian Ink » se révèle être un album indispensable. Ces jeunes peuvent tout se permettre : donner dans la voix parlée sans paraître prétentieux, rajouter des claviers progressifs (« No cigar ») ou des guitares gothic (« blinkspot ») sans tomber dans le passéisme, suivre le sillon de Radiohead, Hood ou My Bloody Valentine ( comme référence, vous avouerez qu'il est quand même dur de faire mieux !) sans être plagiaire ou ennuyeux. La talent excuse tout et au final ses huit titres de Meanwhile… ne doivent rien à personne. Un groupe qui maîtrise aussi bien les silences et les bruits, l'électrique et l'électronique (« Acid-drops » et sa programmation obsédante) est promis à un grand avenir. Avec un groupe comme ça, on est reparti facile pour 10 ans d'innovation rock.