Je crois que j'ai trouvé l'indice caché pour comprendre l'essence de cet album. Ça me paraissait évident pourtant, je suis vraiment le premier à l'avoir trouvé ? Le morceau éponyme (rien n'est dû au hasard) de cet album voit son paroxysme, son apogée, son apothéose, que dis-je ? on parle ici de réel orgasme auditif, sur la saillie surpuissante "Be in love with me - I beg for you to carry me". C'est évidemment une mise en abîme satirique et cynique de l'intrinsèque (et bien sûr assumée et donc en cela avant-gardiste) médiocrité d'Indie Cindy. Du génie.
Je l'espère si fort que je vais finir par y croire.
Le disque est aseptisé, vraiment, j'ai l'impression d'avoir déjà entendu chaque titre. Ça parle de romance les trois quarts du temps, sans aucune sauvagerie, sans aucune subversion. Ils se foutaient de la gueule de ceux qui écrivent comme ça dans La la love you. Ils ont pris leurs chansons les plus "commerciales" (des chefs d'oeuvres évidemment) pour les revomir sans la perversité de Kim Deal, et tant d'autres choses que je désignerais comme pixiesesque, mais avec l'équipe de leur label au complet entre les cuisses*. C'est plat, c'est froid, c'est même pas drôle. Et encore, plus de peur que de mal, la première piste, What goes boom, est juste atroce, j'avais peur que ce soit comme ça, à ce point mauvais, tout au long du disque. Tandis que le meilleur titre est un simple bonus du vinyl ! Pour ceux qui ne connaissent pas la discographie des Pixies, tout ceci est leur pure antithèse.
*hyperbole désirant, non pas critiquer leurs labels qui apparemment sont un truc belge intéressant (j'y connais rien dans ce domaine, il est sûrement reconnu) et leur propre organisme, mais bien l'aspect vénal que revêt cet opus à mes yeux.
Tout ça pour un gentil 4 ? Bah parce que faut pas être malhonnête, ç'aurait été un autre groupe j'aurais pas été si virulent, j'aurais peut-être même rajouté un ou deux points, je suis pas un mauvais bougre envers les découvertes. Mais c'est les fucking Pixies les gars. Le groupe le plus important des 30 dernières années. La petite voix qui me répète ça pendant toute l'écoute, elle ne partira jamais.