chronique écrite en 2001
Après Notwist, voilà que l'Allemagne nous envoie Maximilian Hecker. Mis à part la nationalité, la comparaison s'arrête là. L'excellent single avant-coureur "Infinite love song" qui donne son nom à cet album nous avait doublement mis sur une fausse piste. D'abord parce que cet album est loin, mais alors loin d'être excellent. Et puis, la musique de Hecker n'est pas à ranger dans la catégorie pop-electro mais dans la pop tout court. Il n'y a rien de honteux à cela, me direz-vous, et vous aurez raison. Mais à vouloir être classieux, Maximilian tombe souvent dans le banal, le pompeux ("Sunburnt days"), le pleurnichard ("like them") voire pire. Car pire, il y a : "Green night" et son piano très Moby le rapproche de ses compatriotes de Modern Talking. Quant au slow "The days are long…" joué au piano, il prouve que l'influence de Obispo a bel et bien franchi le Rhin. Aïe ! Dommage, car la voix proche de Neil Young a l'avantage d'être chaleureuse et intimiste. Le long " cold wind blowing" nous révèle tout de même un artiste plus original : les guitares viennent ici parasiter la ballade. L'exercice est un peu vain mais à l'avantage de réveiller l'auditeur.
Et puis, certains morceaux font mouche. "polyester" remplit parfaitement son office de futur single agréable à écouter et vite oublié. Mieux, "Over" où un piano impressionniste se pose sur un duo guitare acoustique / batterie obsédant arriverait presque à nous réhabiliter avec l'allemand. Et puis, il y a toujours "infinite love songs" rallongé ici, toujours efficace où Maximilian, en plus d'avoir écouté Moby, se prend pour Bono. Pour notre plus grand plaisir. Enfin.