Infinity
7.6
Infinity

Album de Devin Townsend (1998)

Infinity fait partie des albums que je ne laisserai pas de côté, jamais. Une œuvre indescriptible, que ce soit dans le style ou même dans l'intention de l'artiste.

Il a craqué, à l'époque. Marre de l'industrie musicale. Un passage en hôpital psychiatrique, une séparation amoureuse font de cet album un fourre tout génial.

Accompagné uniquement de l'excellent Gene Hoglan à la batterie, Devin nous pond ce que je considère comme un chef d'œuvre expérimental

Le premier titre (Truth), puissant et ressemblant fortement à Ocean Machine laisse place à la deuxième chanson (Christeen), plutôt pop et très bien arrangée. La troisième piste montre ensuite que Devin a un problème neurologique très intéressant musicalement : Bad Devil est une grosse claque totalement délirante, puissante, musicale et qui déstabilisera n'importe quel auditeur (avec solo de trompette au milieu et toussa). Preuve que le gars se fout de son background (Steve Vai, Strapping Young Lad) et fait ce qu'il veut. Quand il veut.

Le quatrième titre (War) est basé sur un riff simplissime, mais le son est tellement énorme que l'on est obligé de bouger la tête. S'en suit un final énorme (voix /guitare) qui sort encore de l'ordinaire.

Soul Driven Cadillac est une chanson lancinante, basée sur la voix de Devin qui se termine en gros trip, et qui enchaine sur Ants, délire Zappa-esque (oui) super rythmé.

Wild Colonial Boy, chanson dramatique qui me fait penser à du Aerosmith (je sais pas pourquoi) passe plutôt bien et est suivie de Life is All Dynamics, chanson mid-tempo ultra puissante.

Unity, la chanson suivante est ultra enfantine, positive (Lights, it's all life, It's all alive, It's alright now) mais toujours extremement bien produite.

Noisy Pink Bubbles, chanson groovy par excellence se mue petit à petit en apothéose de guitare acoustique accompagnée d'une batterie sèche comme il faut, la voix de Devin sublimant le tout.

Rien de mieux qu'une écoute approfondie pour se faire une idée d'Infinity, véritable ovni dans le paysage musical de l'époque ...
stupidocratie
10
Écrit par

Créée

le 26 déc. 2011

Critique lue 767 fois

13 j'aime

stupidocratie

Écrit par

Critique lue 767 fois

13

D'autres avis sur Infinity

Infinity
Whysy
9

Critique de Infinity par Whysy

Un an après la sortie du monumental “Ocean Machine - Biomech” qui avait marqué d’une pierre blanche le progressif, Devin Townsend revient à la charge avec son premier album sorti sous son nom,...

le 16 janv. 2015

3 j'aime

Infinity
CyrilGlaume
10

https://www.thrashocore.com/chroniques/chronique/2058-devin-townsend-infinity-1998-chronique.html

Au cours de l'écoute d'« Infinity », préparez-vous à être exposé à la musique des Dieux, mais interprétée par le big band du Muppet Show. Au milieu de ce dédale merveilleux, Devin vous guidera de sa...

le 11 avr. 2021

2 j'aime

Du même critique

Ocean Machine
stupidocratie
9

Critique de Ocean Machine par stupidocratie

Je le conçois, la pochette du disque est assez moche, mais quelle claque lorsque l'on écoute la première chanson (Seventh Wave), un titre mid-tempo mélodiquement parfait et introduit par des samples...

le 26 déc. 2011

12 j'aime

Among the Living
stupidocratie
7

Critique de Among the Living par stupidocratie

Je retombe en adolescence en écoutant les groupes qui ont forgé ma « culture musicale ». Anthrax fait partie de ceux-ci. Ayant découvert Anthrax lors de la sortie de l'excellent « Sound of White...

le 26 déc. 2011

11 j'aime

2

It's Understood
stupidocratie
8

Critique de It's Understood par stupidocratie

Estradasphere est un groupe qui me tient particulièrement à cœur. Non pas parce qu'il fut considéré (à mon avis à tort) comme un digne fils de Mr Bungle, mais tout simplement parce que ce collectif...

le 26 déc. 2011

7 j'aime