J’ai l’impression que Chapelier Fou n’a jamais vraiment quitté ma platine depuis des années. Les disques ont changé (3EPs et un album, le tout en 2 ans) mais le bonhomme avec ses machines et son violon sont restés là, présents et offrant des parenthèses enchantées face à l’adversité, entre comptine enfantine, musique de chambre et onirisme électronique. En dépit du titre de son deuxième album, Louis Warynski, de son vrai nom, n’a pas vraiment été invisible ; y compris sur les scènes des 5 continents où il s’est produit en concert. Ce nouvel album voit quand même le Français faire un poil évoluer ses trames électronica-acoustiques avec des moments plus organiques (Cyclope & Othello et P Magister tissé à la guitare électrique ont un petit côté Radiohead) et il propose non pas un mais deux morceaux chantés. Chapelier Fou retrouve en effet Matt Elliott pour Moth, Flame, moment d’abord en porte-à-faux avec de finir dans la suavité d’une belle mélodie. Quant à Gerald Kurdian de This is Hello Monster, il donne une touche romantique à la Jay Jay Johansson à Vessels Arches. Vous reprendrez bien une dose de Chapelier Fou ? Moi, si !