It's the rolling stones but I don't like it
« ...It gets me doooooooOOOOOOoooown, it gets me dooooooOOOOOOooooown... »
A force d'enchaîner les albums à la vitesse de l'éclair et de nous resservir le même plat, il fallait bien que ça plante un jour. Chose faite grâce à « It's only rock & roll », sorte de « Goats head soup » bas de gamme réchauffé. La grande majorité de l'album s'illustre par un manque flagrant d'originalité. On sentait déjà sur le pourtant très bon « Goats head soup » que la prise de risque était calculée. Les Stones n'accouchent que sur des titres insignifiants, plats qui ne se démarquent pas. On ne décolle pas. La sauce ne prend pas. La magie a disparu. On frôle même parfois le catastrophique avec « Till the next goodbye » (inconsistant) et « If you really want to be my friend » (putain les effets ringards avec des chœurs tout aussi ringards). Le tube du même nom que l'album vaut plus par son clip loufoque que par sa qualité musicale. L'excessivement énervant « Dance little sister ». Répétitif jusqu'à exaspération. Quand je vous disait manque d'imagination... Miller n'est plus à la production. Une absence qui se fait cruellement ressentir. Il est remplacé par les Glimmer twins. Mais qui sont ces fameux Glimmer twins ? « Wikipedia is the best thing ever » (Michael Scott) ;-)
Il y a juste deux pépites qui sortent du lot. Deux éclairs dans la grisaille :
« Time waits for no one », où on a de nouveau l'impression que Santana est passé par là (même remarque que pour « Can't you hear me knockin' » 3 ans plus tôt).
« Fingerprint file », saccadé et funky, laisse entrevoir un éventuel changement de style pour le prochain album. Une lueur d'espoir. Mais bon, je disais déjà ça pour « Doo doo doo doo » et cela n'était qu'illusion. Enfin soit, il est un de mes préférés des Stones juste derrière « Midnight rambler ». Il était peut-être là le tube de l'album. Comment a t-il pu passer inaperçu ? Ou alors c'est moi qui déconne.
Le dernier album avec Mick Taylor ne restera pas dans les annales. Dommage pour celui qui restera un des artisans de la période faste des Stones. Taylor s'en va, Ron Wood le substituera. Ce changement va-t-il rebooster l'inventivité du groupe ? C'est en tous cas à espérer. Que les Stones n'atteignent plus la perfection peut se concevoir mais de là à nous pondre un truc aussi fade, il y a des limites. Va falloir se reprendre les mecs et pas qu'un peu.
La perle : « Fingerprint file »
La daube : « Till the next goodbye »