Saez n'a pas inventé l'eau chaude, mais ça on ne lui demandait pas.
On ne lui demandait pas non plus de faire des albums, remarquez. Et pourtant, il ne s'en est pas privé.
J'accuse donc le bonhomme d'attentat à la pudeur auditive.
C'est assez terrible de vous voir vous extasier sur sa "critique" de la société (très superficielle selon moi). L'art n'a pas la vocation de l'essai. Certes, on peut tenter de concilier les deux, mais il ne faut pas le faire au détriment du Beau, et Saez, musicalement parlant, c'est zéro.
EDIT : PRÉCISION SUPPLÉMENTAIRE
Bon, je vais expliciter ma critique, puisque, visiblement, certains n'ont pas compris.
L'idée principale du propos est la critique du fait que Saez ait choisi des textes pseudo-engagés comme cache-misère à une nullité musicale totale.
Certes, on peut concilier beauté et pensée ; je suis d'ailleurs le premier à le saluer quand c'est (bien) fait : René Char figure parmi mes poètes favoris, par exemple.
Cependant, il ne faut pas se s e r v i r d'un engagement auto-satisfait et d'une critique du capitalisme atone afin de flatter l'instinct vaguement rebelle d'un adolescent pour lui vendre une musique d'une médiocrité sans nom.
À la rigueur, quand, je ne sais pas, David Guetta propose un nouvel étron, il n'a pas la prétention d'en faire un testament politique.
J'espère que ce propos, qui est déjà présent tout entier dans ma courte critique — dans une forme plus ironique, se sera fait entendre une bonne fois pour toute.