Depuis neuf mois que j’écoute cet album tous les jours, ça méritait bien que je fasse une petite analyse de ce joyau malade.
Cette pochette déjà, inspirée paraît-il d’une expérience menée par Jerry Cantrell au lycée. Chapeau bas. Ça met dans l’ambiance, c’est bien.
On attaque le premier drink avec Rotten Apple : une pomme pourrie qui a eu le temps de macérer… C’est lent, lourd, ça suinte quelque chose de malsain… Cet album-là est malade, à déconseiller en période de doute profond, ou alors pour approfondir encore la réflexion, mais attention au retour à la case départ… Je vous laisse juges. Et cette basse ! Merci Monsieur Inez (déjà).
Nutshell : Toujours aussi lent, et quelque chose de plus agréable, moins triste que précédemment. Quoique « Si je ne peux pas être moi, je me sens mieux mort ». Le message est très clair, et la mélodie autour est sublime. En prime, quelle batterie !
I Stay Away : Ce que c’est bon ! De plus, le message est toujours aussi clair. Et un joli solo de Jerry pour couronner le tout. Bien efficace comme on les aime. Regardez le clip à l’occasion, un chef-d’œuvre de la pâte à modeler (i me semble…) avant Wallace & Gromit.
No Excuses : CETTE INTRO DE BATTERIE EN PLEIN FRONT ! Et ces chœurs… C’est beau. Et puis un chti solo des familles pour faire passer.
Whale & Wasp : Toujours aussi calme et apaisant. Serait-ce du violoncelle ici ? Il est du plus bel effet en tout cas. Un instrumental d’une grande beauté !
Don’t Follow : Rien de particulier à redire ici, au risque d’en choquer certains. Layne demande simplement qu’on le ramène à la maison, avec cette voix bien particulière et cet harmonica en arrière-plan. Puis ça s’agite un peu. Un bonheur cette deuxième partie !
Swing on This : Là, ça se réveille et Layne semble se dire « Allez putain, la dépression, le crack et la bière ça va un moment, reprend-toi en main Layne. » et ça a tendance à bien marcher. C’est assez jouissif un lendemain de cuite.
Simple et sophistiqué à la fois, et surtout incroyablement efficace. Sur ce, cet EP quasiment acoustique sans prétentions aucunes enregistré en une semaine dure une demi-heure sans s’essouffler, et on en redemande parfois une dose. Merci les gars. Vraiment. Dans la vie d’un musicien, il y a un avant et un après Jar of Flies. Ou bien un avant, un pendant, un après. Ou juste un avant, pendant… Ce joyau. Merci.