Sorti le 19 octobre 2018, JVLIVS a aujourd’hui vu naître son petit frère. Alors, saura-t'il se montrer à la hauteur des attentes ?
Julien Schwarzer s'est de nouveau montré malin en faisant une promotion spectaculaire: Des conteneurs floqués JVLIVS à Paris et à Marseille et un nouveau documentaire sorti à la veille de la sortie. Il s'agit bien d'un des albums les plus attendus de l'année, le site de précommande à été braqué. Toutefois, un leak du projet a fuité il y a quelques jours, espérons que cela ne dégradera pas les chiffres de première semaine.
Un nouveau SCH est né. Le Marseillais s'est essayé à de nouveaux flows et prods sur certaines tracks. JVLIVS TOME II peut rappeler Anarchie à certains moments. Chose assez rare pour être soulignée, parmi les 19 titres de l'album on ne compte presque aucun déchet. Hormis 1 exception en particulier, chaque titre vient apporter sa pierre à l’édifice faisant la réussite de ce second opus. Mention spécial à Mannschaft, Crack, Assoces et Loup noir qui sont des p*tains de masterclass. Bien qu'il puisse paraître un peu étrange d'avoir voulu teaser l'album avec son outro, normalement censée être découverte pour surprendre l'auditeur et bien clore un projet. Les prises de risque de SCH sont toutes très intéressantes, c'est bien joué. Sur son couplet, Chen Zen massacre la prod sans vergogne et c'est un régal, il bat le S à l’extérieur.
Jul... Que vient-il faire par ici ? Pourquoi vient-il mettre à mal le plaisir que nous procure l'écoute de l'album ? SCH a expliqué que beaucoup de gens l'ont découvert avec Bande Organisée et qu'il voulait faire plaisir à ces gens là. Il est fort dommageable d'avoir fait le choix de gâter les pré-ados boutonneux (c'est ce qui m'évoque le plus un individu connaissant le S depuis cet été) au détriment de la qualité de la partie finale de JVLIVS TOME II. Jul est loin d'être mauvais, mais il n'a pas sa place dans l'ambiance mafieuse du projet.
En conclusion, le marseillais a de nouveau frappé un grand coup. Ce second tome n'est ni meilleur ni moins bon que son grand frère, il est simplement différent. Je réécouterais les deux opus encore longtemps avec plaisir.