*"A l'aube de sa vie, le jeune Köhntarkösz ressent en lui un vide immense. Est-il investi d'une mission ?
Il part à la recherche d'horizons différents. Les sons, la matière en vibration le hantent.
Peut-être est-ce une des clés pour y parvenir.
Jour après jour il s'expose à l'inconnu. Sa route est parsemée d'embûches.
Rien ne s'effectue sans peine. Rien n'est gratuit.
Il n'a pour arme que sa volonté.
Voici donc la jeunesse tourmentée de Köhntarkösz en quête de sa destinée. Cependant la providence guide déjà ses pas."
Christian Vander, 14 novembre 2004, notes du livret de K.A.*
Après de nombreux détours (albums solos, en quartet, le mini-groupe Offering dont il faudra d'ailleurs bien que je m'y penche), des tournées live et un ep de deux titres en 1999 (Floë ëssi / ëktah), Vander ranime la bête afin de livrer la fin de sa trilogie flamboyante et crépusculaire (à noter au passage que la trilogie Theusz Hamtaahk n'a pas sa première partie en album studio à ce moment là mais on peux l'écouter dans le triple live du Trianon de 2001).
K.A raconte donc la jeunesse tourmentée de Köhntarkösz depuis sa révélation jusqu'a la découverte d'une étrange vallée secrète où se cache le tombeau d' Ëmehntëhtt-Ré et l'entrée dans ce tombeau au son de chorales hallucinées où le "Hoï Hamtaï Sïm Rïm Hamtaï" des 20 dernières secondes de la part III de K.A (glaçantes au possible), relient la première partie de la trilogie au grand morceau qu'est Köhntarkösz où l'explorateur entre dans le tombeau étrange pour découvrir l'espace d'un instant, un fragment d'éternité.
Curieusement, au fil des écoutes, K.A ne faiblit pas et gagne en richesse et en fluidité.
C'est non seulement l'album le plus dynamique et entraînant de Magma --construit sur la transe et la part III, dantesque à souhait en témoigne-- mais aussi le plus accessible (vous voilà prévenu), le plus joyeux, l'un des plus percutants. Vander a une nouvelle fois fait très fort car si le disque ne paye pas forcément de mine au premier abord, il se révèle avec le temps être très très bon, à l'instar du désespéré Ëmehntëhtt-Ré (2009).
Vous cherchiez par où commencer la discographie du groupe à part Merci ou Kobaïa ? Eh bien, vous avez K.A qui est aussi une belle pièce, qui plus est, typique du style Magma. N'hésitez plus.