Bref, j'ai eut 38 minutes de plaisir auditif
On se demande parfois pourquoi Di'Anno, en ne chantant que dans 2 albums d'Iron Maiden a atteint un statut quasiment légendaire. La réponse se trouve dans ses 2 fameux albums.
Killer est sorti en 1981, il dure moins de 40 minutes et est composé de 10 titres, dont deux instrumentaux. Iron Maiden oscille à l'époque entre Heavy Metal et Punk, certain reprocheront à ce cher Paul Di'Anno de ne pas être assez heavy, pour ces amateurs du genre, l'arrivé de Dickinson à l'album suivant a du les satisfaire.
Pour ma part, je remarque que Killer est sorti une seule année avant The Number of the Beast mais que pourtant le son n'a guère vieilli, je trouve l'album encore d'actualité, là où Number of the Beast a pris le poids des âges, la faute au mixage et aux arrangements plus qu'aux morceaux même ? Probable.
Très rapide et puissant, Killer fait la part belle à la vitesse, à la force brute, la basse est très en avant, le chant présent sans étouffer le reste, sans critiquer Sieur Dickinson on se retrouve très loin de ce qu'il ferra. De la même façon, la basse est dominante, l'empreinte de Steve Harris, leader incontesté et incontestable se ressent fortement, Harris a encore du mal à lâcher du leste malheureusement.
Pour résumer l'album, il suffit d'écouter l'intro purement instrumental puis la seconde piste, Wrathchild, vous aurez tout compris de la puissance de l'album en 4min40. Bien que l'on ait un aspect punk, la présence d'instruments très actif derrière nous rappelle que Maiden est un vrai groupe de métal qui a une certaine technique.
Dur ensuite de parler de piste par piste tant j'ai aimé cet album. Genghis Kan est un très bon instrumental, ce qui manquera dans les albums suivants. Another Life a des changements de rythmes qui m'ont plus. Dès les premières notes, Innocent Exile m'a séduit. Idem pour Killer malgré quelques envolés, le son des guitares étant malgré tout juste parfait.
Prodigal Son est la preuve que sous cette forme Iron Maiden sait aussi fait des morceaux assez long, malgré cela, il manque la qualité des futurs "longs morceaux" du groupe. Surtout que la suite avec Purgatory n'est pas forcément des mieux choisis, très punk finalement, Twilight Zone montre quant à lui ce que va faire Maiden plus tard : plus métal, plus mélodique.
On peut aujourd'hui, trouver étonnant qu'avec ce genre de compos, Maiden ne fusse pas satisfait, mais en même temps, on sent l'envie d'aller vers du plus Heavy. Un bon album, qui n'enlève rien aux autres bons albums qui sortiront plus tard.
L'album manque cependant de grands tubes, ce que Harris souhaite avoir, pour faire s'envoler les foules en concerts. Une fois Di'Anno remercié et Dickinson arrivé, ces grands tubes arriveront enfin, tournant une page d'Iron Maiden, que trop souvent on oublie.