Second album d'Iron Maiden, qui ressemble en pas mal de points à son prédécesseur. En effet, les morceaux qui composent cet album ont été majoritairement composés dans les années 70, avant que le premier disque ne soit sorti.
En résulte un album véloce, nerveux à la production bien plus léchée mais aussi plus puissant, portée par un Di Anno toujours autant en voix, et d'un Steve Harris dont le jeu de basse est plus que jamais en évidence. Il faut souligner également l'arrivée d'un des guitaristes emblématiques du groupe, Adrian Smith, dont l'instinct de mélodie fera des ravages dans un futur proche.
Bien que regorgeant de qualités, ce Killers demeure moins marquant que le premier méfait du groupe, la faute à des morceaux un peu trop homogènes. On pourra citer néanmoins le diptyque The Ides of March / Wrathchild, l'excellent Murders in the rue Morgue ou encore le morceau éponyme Killers terriblement efficace. Un morceau instrumental comme Genghis Khan démontrera le talent fou du batteur du combo Clive Burr et Prodigal Son quand à lui prouve à lui seul que Di Anno sait très bien chanter.
La formation monte en popularité, mais des tensions internes vont commencer à émerger entre Di Anno et le reste du groupe, du à ses tendances alcooliques et autres substances qui vont influencer son jeu de scène négativement. Il sera remercié très vite, et paradoxalement le groupe va ouvrir le plus faste chapitre de sa carrière avec l'arrivée d'un certain Bruce Dickinson, jeune prodige issu d'un petit groupe britannique, Samson.