Dire que l'arrivée de Bruce Dickinson a été une révolution pour Iron Maiden est un euphémisme, sans dénigrer Di Anno, mais force est de constater que ce dernier, bien qu'il soit un excellent frontman, possédait un registre bien plus limité que son remplaçant.
La panoplie et la capacité vocale de Dickinson a permis au groupe de composer des morceaux sur mesures, plus épiques, plus grandioses et tout simplement plus marquant. Entre quelques reliquats venant tout droit du style des deux premiers skeuds (Invaders, Gangland), Iron Maiden nous offre sur un plateau des morceaux qui sont entrés dans l'histoire de ce style, comme en atteste le chef d’œuvre épique Hallowed be thy Name, l'envoutant Children of the Damned et son final en apothéose ou encore 22 Acacia Avenue et son avalanche de riffs plus assassins les uns que les autres. On peut également citer les hymnes live que sont devenus le furieux The Number of the Beast et l’entêtant Run to the Hills.
Ce disque a été une claque a sa sortie et a gagné le statut de culte parmi les fans, tandis que le groupe commence tout doucement à remplir des arènes dans le monde entier. Iron Maiden va vivre les années les plus fastes de son existence, tout en gardant une régularité dans la composition qui laisse encore pantois aujourd'hui. L'apogée est proche.