Des débuts en fanfare
Le groupe se forme fin 1977 dans le Maryland sous la houlette de Ronnie Younkins, Brian Forsythe et Donnie Purnell, rapidement rejoints par Steve Whiteman et Jimmy Chalfant. Kix mêle alors son hard...
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le 14 août 2020
Le groupe se forme fin 1977 dans le Maryland sous la houlette de Ronnie Younkins, Brian Forsythe et Donnie Purnell, rapidement rejoints par Steve Whiteman et Jimmy Chalfant. Kix mêle alors son hard rock à la AC/DC et Aerosmith à des motifs glam qui donnent à sa musique une allure festive. Chez eux, les accords majeurs dominent, ainsi que les mélodies enjouées et les arrangements joyeux. Dès ce premier album, frais et dynamique, le style du groupe est facilement reconnaissable. Produit par Tom Allom pour Atlantic, il propose neuf chansons évoquant l’amour, le sexe et la musique. Le quintet est là pour entraîner l’auditeur dans une ronde amusante et ne s’en cache pas : « Kix Are For Kids » ou la folie « Yeah, Yeah, Yeah » qui clôt l’album dans une ambiance de concert.
Le premier morceau nous met d’ailleurs dans l’ambiance, avec son rock alerte, soutenu par un riff irrésistible. Emporté par la voix aigüe et chevrotante de Steve Whiteman, « Atomic Bombs » est un titre intelligemment construit, produit de main de maître, dont le refrain donne envie de chanter avec le groupe. Autre titre rapide, « Kix Are for Kids » est une bombe heavy glam, construite sur un boogie douze mesures, qui rappelle Slade en plus puissant. Les guitares sont incisives, le rythme effréné et le chant halluciné. Kix apparaît comme un groupe pétri de talent, capable de nous offrir des chansons pleines de groove. « Poison » se base sur un rythme sautillant qui ouvre sur un refrain tout aussi bondissant. Il en va de même pour l’excellent « Contrary Mary » dominé par une batterie inspirée. Kix a tout compris au glam, sans oublier d’y insuffler une vraie dose de hard rock puissant. Toutes les compositions sont écrites pour faire taper du pied. Ainsi « The Kid » aux influences clairement glam pulse une joie de vivre communicative.
Même lorsque le rythme ralentit, comme sur « Love at First Sight », les mélodies et le rythme emportent l’auditeur dans une ronde folle. Le groupe innove, ose, proposant des chansons étranges, teintées de pop, comme « Heartache », basée sur une narration qui lorgne parfois vers Blondie, parfois vers le rock des années 50, voire vers le reggae. Il en va de même pour « The Itch », tout en ambiances, avec ses arrangements pop, ses claquements de mains et sa montée en puissance jusqu’au refrain. La fraîcheur de ces chansons les rend intéressantes et participe à l’ambiance générale. Le final en apothéose avec l’énergique « Yeah, Yeah, Yeah » en est un bon exemple. Ce faux live s’appuie sur des paroles simplistes et un rythme furieux.
Ce premier album est une vraie réussite, dont l’énergie gomme certaines imperfections de jeunesse. Bien meilleur que les premières œuvres de la plupart des groupes du genre à cette époque, il est toujours d’actualité.
Créée
le 14 août 2020
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