klo:yuri
klo:yuri

Album de Midori Hirano (2008)

Deux ans après la magnifique LushRush, la charme est toujours là. Klo:yuri vogue sur les traces de son prédécesseur, la surprise en moins. Midori Hirano a toujours cette personnalité à part (que l’on pourra retrouver dans une version plus pop chez Konki Duet) d’une musique à la croisée des chemins. Musique classique d’aujourd’hui (la formation initiale de la Japonaise), musique onirique digne d’un dessin animée de Miyasaki (et son compositeur Joe Hisaishi), pop enfantine dès que la voix paraît (faceless angel, out), jazz par moment (Transition entre Keith Jarrett et Bugge Wesseltoft) Klo:yuri trouve une place fragile et précise entre rigueur occidentale et poésie japonaise ;


entre classicisme, tradition et esprit contemporain (l’électronique venant apporter sans cesse textures au piano, aux cordes, aux percussions). Une musique lettrée imaginée par une femme ayant gardé une âme d’enfant. Un petit goût de paradis perdu. Une finesse que l’on veut préserver coûte que coûte. Un refuge face à la brutalité et à la trivialité du temps. En plus, nulle niaiserie à l’horizon, une forte personnalité mettant en avant ce qu’elle a de plus cher : un vrai monde intérieur qui ne demande pas mieux que de se partager et nourrir le votre. Le Japon n’a jamais autant paru proche de nous.

Créée

le 4 sept. 2015

Critique lue 110 fois

denizor

Écrit par

Critique lue 110 fois

Du même critique

Oiseaux-Tempête
denizor
8

Critique de Oiseaux-Tempête par denizor

Le monde appartient aux ambitieux et Oiseaux-Tempête ne nous propose pas un simple voyage post-rock mais une véritable Odyssée dans une musique qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Album après...

le 10 janv. 2014

13 j'aime

Pain Is Beauty
denizor
8

Critique de Pain Is Beauty par denizor

Il est amusant de voir la promo de Chelsea Wolfe ramer pour définir la musique de la demoiselle : « drone-metal-art-folk » tel est le genre-valise utilisé pour catégoriser la musique de l’Américaine...

le 28 oct. 2013

12 j'aime

After My Death
denizor
7

Psyché adolescente et autopsie d'une société

Samaria ou Poetry, le cinéma sud-coréen est hanté par les suicidées adolescentes. Nouvelle pierre à cet édifice mortifère, voici After my death, premier film de Kim Ui-Seok. Glaçant. Kyung-min, une...

le 19 nov. 2018

11 j'aime