Décrire la musique de Bo, c'est un peu comme chercher la source du Mekong. Beaucoup s'y sont cassés les dents. Et d'ailleurs à quoi bon ! Bo, jeune homme en apparence bien sous tout rapport, cache une folie avérée, une é ergie sans réserve et une ouverture tout azimut. Lui ne fait pas de footing mais de la musique depuis quelques années et avec ce deuxième album (le premier s'appelait 323 zap Shangai Baseball <), il continue de creuser un sillon qu'il est bien le seul à creuser. Ou tout au moins avec un plaisir jusqu'au-boutiste bien à lui et qui rendrait chèvre les partisans de tempérance. Analysons tout de même le prototype. Le fond est pop avec une petite préférence aux Beatles période psychée. Bo est sixties dans l'âme avec un amour certain Nino Ferrer, à François de Roubaix, le rythm'n blues et pourquoi le twist.. A cela, ajoutez encore une couche de black exploitation et de rock, les deux typiquement 70, une couche de punk, de rap à la Beastie Boys et..et.. Arrêtons-là le décorticage du phénomène,
Bo faisant sans cesse dans le clin d'oeil, la référence, l'hommage, le second degrés, on ne finirait par établir une liste aussi stérile qu'inutile. Il faut dire qui à l'instar de Beck, Bo souffre du syndrome post-moderniste d'accumulateur, compilateur boulimique de 40 ans de musique. Enfant du sample et de l'iPod (même s'il a commencé à faire de la musique avant la furie du lecteur MP3), il malaxe tout ça pour en faire sa propre mixture, condensé d'énergie et de bonne humeur. Pas besoin d'analyser la composition chimique, profitons de ses bienfaits.