Parfois il faut savoir rendre grâces aux institutions vénérables, en l'occurrence, la radio publique belge qui m'a fait découvrir l’œuvre de ce méridional qu'est Déodat de Séverac.
Debussy disait de sa musique qu'elle sentait bon, et il est difficile de lui donner tort: pleine de soleil, de simplicité, limpide et directe, elle est belle et transparente comme les plus belles pages de n'importe quel impressionniste de la belle époque. Il n'est pas étonnant que de Séverac ait été l'élève d'Albeniz. Il y a un tour à la fois solaire et populaire dans sa musique qui frappe directement au cœur, un peu comme le ferait celle d'un Mompou français.
Sa production pour piano est une petite merveille injustement méconnue, très habilement mise en lumière par cet éternel second couteau de génie qu'était le récemment disparu Aldo Ciccolini. Ce genre de répertoire est celui dans lequel le pianiste franco-italien excelle et cette intégrale est à bien des égards aussi heureuse que sa bien plus connue version des œuvres de Satie.
https://www.youtube.com/watch?v=QLowEiWmYMs