La Dernière Étoile par denizor
Pour tout vous dire, je n’ai jamais vraiment été fan de Dolly, sorte de croisement honnête entre Cranberries et Autour de Lucie. Une musique bien faîte mais un peu lisse. Pourtant, il serait injuste de ne pas trouver un talent de mélodiste chez celle qui fut la songwriteuse du groupe. Suivi par un public fidèle, Manu continue l’aventure en solitaire, ayant amené dans son sillage Nikko, l’ancien guitariste de Dolly, et poursuivant son oeuvre pour une pop ligne claire parfois plus saturée mais toujours francophone. Un cran au-dessus que Rendez-vous, son premier disque sorti en 2008, La Dernière Etoile ne démérite pas et ne comporte aucune fausse note. C’est une bonne nouvelle mais ce n’est pas non plus excitant : des mélodies de bonne élève, une jolie voix de douce un peu stéréotypée, des arrangements et des structures ultra classiques… mais rarement le petit truc en plus qui fait que la musique n’est pas ce long fleuve tranquille un peu tiède (« FM » diraient certains). Les quatre derniers titres de La Dernière Etoile font, pour la peine, bonne figure. Sans être le Paradis, le morceau permet à Manu de donner le meilleur d’elle même dans le style qu’elle s’est choisie. Il y a Talk (about) en anglais dont on appréciera le sax en liberté et le flegme un peu psychotique. Il y a Je pars avant qui allie gimmick de guitare malin et sonorités de mellotron cosmique. Mais le grand morceau n’est pas à prendre à la légère, contrairement à son titre. Celui-ci fait vraiment mouche. Dommage que tout le reste s’apparente à une pop rock sincère, comme on en produit au kilomètre. Si vous aimez ça, ne vous en privez surtout pas !