Ce titre est pompeux, il est vrai, mais ma vie a fait que j'ai une relation particulière avec la Cité des Anges. Or, la fascination romantique que génère Los Angeles reste une énigme absolue à mes yeux. Combien de films pour la célébrer, pour en faire le décor d'idylles modernes.
La BO de La La Land, son indubitable point fort, est tout ce que Los Angeles n’est pas : vraie, inattendue, folle, belle, romantique, sensible. LA, ce sont des rues tracées bien droites et sans âme aux enfilades de fast-food opaques et de clubs de gym lumineux et vitrées. Une impression de fake qui affleure à chaque coin de rue, Disneyland à l’échelle d’une ville.
Comment alors une ville si fausse à pu inspirer une œuvre cinématographique et musicale si authentique ? C’est la ville du cinéma, c’est évident, et l’on peut comprendre la fascination qu’elle exerce sur les acteurs et réalisateurs américains, et du monde entier d’ailleurs. Et puis après tout, le cinéma, c'est le mensonge, la 'mise en scène'. Il y a une forme de cohérence. Mais bon sang, à quel point faut-il manquer de discernement pour ne pas saisir qu’il y a un immense décalage entre le romantisme du film de Chazelle et l’utilitarisme primaire de sa ville d’adoption.
Nota Bene : ma critique intégrale est dispo ici.